Les animaux en captivité ne bénéficient pas des mêmes conditions que celles rencontrées par leur congénères placés dans le milieu naturel. Dans un zoo, l’espace de vie est fortement réduit, mais aussi les interactions avec les composantes vivantes ou minérales de l’écosystème. Les animaux captifs ont aussi beaucoup moins de choix à faire ou de problèmes à solutionner. Il peut donc en résulter de l’ennui et parfois du stress.
Afin d’améliorer les conditions de captivité et de placer les animaux dans les conditions de bien-être animal, les responsables animaliers et les soigneurs animaliers pratiquent l’enrichissement du milieu.
Qu’est ce que l’enrichissement du milieu ?
L’enrichissement du milieu consiste à créer des environnements stimulants pour les animaux. Ces environnements maintiennent un fort niveau d’intérêt de façon constante. Concrètement, l’enrichissement se base sur des structures fixent que l’on peut qualifiées de paysagères : perchoirs, abris, végétation, reliefs, bassins,… Des éléments indispensables à la captivité – grillage, barrières,… – peuvent être utilisés comme éléments d’enrichissement.
Mais l’enrichissement comprend aussi une fraction qui doit être modifiée régulièrement. Il s’agit des jeux et autres équipements mis à disposition des animaux pour une courte période de temps : quelques minutes à quelques jours. Ces équipements sont construits pour un usage unique. D’autres pourront être replacés successivement.
Cette composante de l’enrichissement s’appuie sur un programme, mais aussi sur une observation du comportement des animaux avant, pendant et après l’enrichissement.
Cette fraction amovible demande beaucoup de travail, mais génèrent le plus d’intérêt chez les animaux captifs. Par contre, il faut être prudent avec les équipements introduits. Il faut s’assurer qu’ils ne présentent pas de danger pour les animaux. Il est préférable de se reposer sur les expériences menées dans d’autres parcs animaliers. Il faut donc contacter d’autres soigneurs animaliers pour obtenir des conseils avisés.
Quels sont les animaux qui ont besoin d’enrichissement ?
Tous les animaux peuvent bénéficier d’un enrichissement. Bien souvent, c’est le manque de connaissance et de temps qui freinent l’innovation en enrichissement. Mais le partage des expériences permet de faire progresser les pratiques au sein des parcs animaliers.
Ainsi, les animaux qui sont le plus souvent bénéficiaires des programmes d’enrichissement sont les primates, les félins et les grands herbivores. C’est-à-dire des animaux dont les fonctions cognitives sont jugées plus développées.
Sur quels principes reposent les enrichissements du milieu ?
L’enrichissement du milieu doit permettre de solliciter toutes les fonctions organiques et psychologiques de l’animal. Mais en déclenchant des réactions positives. L’enrichissement ne doit pas engendrer un stress persistant et provoquer un mal-être chez les animaux. Il faut donc connaître les comportements naturels et détecter les signes de stress. Sans quoi, l’enrichissement n’attend pas ses objectifs et peut dégrader les conditions de captivité.
Tous les animaux sont pourvu d’un système nerveux et reçoivent des stimulation de leur environnement, mais aussi de leur propre organisme. Il faut donc stimuler tous les sens par l’usage d’enrichissement qui peuvent être visuel, olfactif, auditif,…
Bien entendu, l’ajout d’aliments dans les enrichissements permet de mobiliser les animaux. Car la motivations est souvent peu intense lorsque de la nourriture n’est pas proposée.
Comment se former aux innovations des soins animaliers ?
Le métier de soigneur animalier a beaucoup évolué. Bien que le coeur de métier reste toujours de l’entretien des installations d’élevage, il est maintenant nécessaire de connaître le comportement des animaux et de savoir comment mettre en place de bons enrichissements.
Pour se former au métier de soigneur animalier, il est nécessaire d’intégrer une école spécialisée. Les cours sont présentés par des intervenants professionnels et souvent par des soigneurs animaliers expérimentés.
Des ateliers thématiques et des formations courtes sont aussi proposées par des associations professionnels et des centres de formation. Du côté des associations professionnels, l’AFSA organise chaque année des réunions et des colloques. Quel que soit son niveau de connaissance, il est intéressant de rejoindre cette association et de profiter de ce réseau professionnel.