Le soigneur animalier est un ouvrier polyvalent qui s’occupe de l’entretien quotidien des animaux du parc zoologique (préparation des rations et distribution des aliments) et de leurs installations : cages, enclos, loges, volières, bassins,… Il s’occupe souvent des animations pédagogiques et parfois de l’enrichissement du milieu et de l’entraînement médical. Le soigneur animalier travaille sous la supervision d’un responsable animalier – qui est souvent un soigneur animalier expérimenté – ou bien directement du directeur de l’établissement.
Les activités quotidiennes d’un soigneur animalier
Le métier de soigneur animalier est très routinier. Il faut en effet effectuer quotidiennement les mêmes tâches. Car les animaux mangent tous les jours et ont toujours besoin d’un environnement propre. Ils ne connaissent pas de week-end et l’équipe des animaliers est active tous les jours de la semaine, toute l’année.
Préparer les rations et nourrir les animaux
Les animaux dans un parc animalier sont incapables de trouver suffisamment de nourriture par eux-mêmes. Il est donc nécessaire de les nourrir souvent quotidiennement. Les primates et les oiseaux demandent plusieurs nourrissages par jour pour rester suffisamment actifs. Mais les reptiles – et en particulier les serpents – peuvent parfois rester plusieurs jours sans être nourris.
Le soigneur animalier doit préparer et nourrir un grand nombre d’animaux aux régimes alimentaires très divers. Il est nécessaire de nettoyer les aliments, puis de les transformer en les coupant en morceaux de tailles adaptés. La préparation se fait souvent tôt le matin dans un bâtiment équipé en cuisine. Cette préparation peut-être faite par chaque soigneur animalier, ou bien par quelques préparateurs qui connaissent parfaitement les besoins de chaque animal.
Une fois les rations alimentaires prêtes, elles sont soient mises au frais pour une distribution ultérieure, soit données immédiatement aux animaux. Le soigneur qui donne à manger aux animaux doit veiller à ce que chaque individu ait accès aux aliments, mais aussi à l’eau des abreuvoirs. Il constate aussi l’appétit de tous les spécimens. Un animal qui ne mange peut avoir un problème. Il faut alors en avertir le responsable animalier. Une visite du vétérinaire peut être nécessaire.
Nettoyer les installations
Les animaux pour rester en bonne santé ne doivent pas seulement être bien nourris. Ils doivent aussi bénéficier de lieux propres. Les surfaces doivent être nettoyées, les litières doivent être changées et l’eau des bassins renouvelée. Les nettoyages sont parfois quotidiens. C’est notamment le cas pour garder les enclos des primates dans un bon état de propreté.
Les restes d’aliments et les déjections s’ils ne sont pas retirés rapidement peuvent attirer des insectes et autres vecteurs de parasites. Ils sont aussi favorable à la prolifération rapides des agents pathogènes. Nettoyer un enclos est un geste de prévention de l’apparition des maladies. On améliorer ainsi l’état de santé des pensionnaires du zoo et par conséquent leur bien-être.
Gérer les stocks
La gestion des stocks d’aliments et de produits d’entretien est très importante. Il ne faut pas manquer de l’indispensable et faire un état de lieux des réserves dont les animaliers disposent. Lorsque des références manquent à l’inventaire, le soigneur animalier responsable du stock indique les besoins à la direction ou bien passe directement commande auprès des fournisseurs. Lorsque les provisions sont livrées, le soigneur animalier s’assure de l’état des marchandises et des quantités emmagasinées.
Animation pédagogique
Les parcs zoologiques reçoivent des visiteurs et ont une mission d’éducation. Ils organisent des activités ludiques qui permettent aussi de faire passer les messages les plus importants.
Les soigneurs animaliers peuvent s’occuper des animations et autres ateliers pédagogiques. Ils sont alors des animateurs. Il est donc important qu’ils maîtrisent les connaissances sur la biologie et l’écologie des espèces animales, mais aussi qu’ils aient le juste savoir-être. En effet, s’adresser au public demande des compétences. Et le soigneur animalier ne doit pas ignorer qu’il représente son établissement. Son comportement a la plus grande importance.
Enrichissement du milieu
Les animaux captifs n’ont pas besoin de lutter pour survivre et trouver leurs partenaires. En captivité, les soins quotidiens sont confortables, mais peuvent aussi être à l’origine d’un manque d’activité. Dans les cas les plus extrêmes, les animaux s’ennuient. L’enrichissement permet de réduire les problèmes liés à la captivité.
Les soigneurs animaliers sont responsables des soins donnés aux animaux. Ils doivent aussi s’occuper des enrichissements en changeant constamment l’environnement des animaux. Ils vont ainsi créer de la nouveauté en changeant des branches de place, en ajoutant des éléments de décor, en dissimulant des aliments,…
Entraînement médical
L’entraînement médical consiste à dresser – sans avoir recours à la contrainte, mais en utilisant la récompense – des animaux pour qu’ils exécutent certains mouvements ou qu’ils prennent certaines postures. On peut par exemple dresser un éléphant à présenter le dessous de sa patte pour permettre au soigneur animalier de s’assurer de l’absence de plaie. On peut aussi dresser une otarie à ouvrir sa gueule pour vérifier qu’il n’y a pas de dent cassée. Enfin, des animaux peuvent aussi apprendre à subir une prise de sang ou une échographie sans bouger.
L’entraînement médical permet des observations plus facile pour le soigneur animalier et le vétérinaire. Mais il permet surtout de limiter les captures qui sont toujours une source importante de stress. Sans oublier que beaucoup d’animaux qui se sentent menacés peuvent infliger des graves morsures ou griffures durant la contention.
Les activités exceptionnelles d’un soigneur animalier
Toutefois, il n’est pas rare que des activités inhabituelles est lieu. Car travailler avec des animaux n’est pas un long fleuve tranquille. Il faut être prêt si un jeune animal a besoin d’être nourri. Mais aussi lorsque une rénovation ou une construction est prévue. Sans oublier que le parc zoologique doit être agréable à visiter. Il faut alors planter et entretenir les arbres et les autres plantes.
Nourrir de jeunes animaux
Avec les progrès en nutrition et en élevage, il est de plus en plus rare de devoir prendre en charge les jeunes animaux. Les parents sont généralement bien nourris et disposent des conditions nécessaires pour assumer seuls l’élevage des jeunes. Mais parfois il faut suppléer à aux soins parentaux et récupérer un jeune qui n’est plus nourri ou couvé par ses parents. Le soigneur animalier s’occuper de placer les oeufs ou des jeunes dans une couveuse et de surveiller leur croissance et leur développement. Il doit alors nourrir pendant plusieurs mois à intervalle régulier les orphelins, jusqu’à leur sevrage et leur réintroduction dans un groupe.
Entretenir les abords et jardiner
Un parc zoologique a pour vocation d’être visité par des milliers de personnes chaque année. Il faut donc que les lieux soit propres, mais aussi agréable. La dimension paysagère d’un parc zoologique est de plus en plus importante. Les animaux sont placés dans des enclos qui doivent se rapprocher des milieux d’origine. Le degré de détail va jusqu’à choisir de planter des arbres et arbustes natifs des régions lointaines. Le soigneur animalier peut alors planter et entretenir des végétaux exotiques. Il doit veiller à ce qu’ils ne manquent pas d’eau.
Effectuer des travaux de construction
Au sein des plus petits établissements, tout le monde participe à la rénovation des installations vétustes et à la construction de nouveaux équipements. Le soigneur animalier peut alors devenir maçon ou menuisier pendant quelques jours ou semaines dans l’année. Il est alors préférable d’être bricoleur et de savoir manipuler les outils en toute sécurité.
Ce que le soigneur animalier ne fait pas
Le soigneur animalier n’est pas un vétérinaire. Les actes médicaux invasifs – comme le nettoyage profond d’une plaie ou une injection d’un médicament ou de toute autre substance – sont des gestes réservés aux vétérinaires. Un soigneur animalier peut toutefois donner un médicament incorporé dans de la nourriture par exemple ou changer un pansement, s’il suit une prescription d’un vétérinaire.
Le soigneur animalier ne gère pas la collection animale. Ainsi il n’a généralement pas son mot à dire sur le transfert d’un animal vers un autre parc zoologique. Les transferts sont souvent choisis par le responsable de l’établissement et lorsque l’animal fait partie d’un programme de reproduction (comme un EEP), par le coordinateur de ce programme. Il ne peut pas choisir l’arrivée d’une nouvelle espèce sur son secteur. L’orientation de l’établissement est souvent la décision de l’équipe qui dirige l’établissement. Pour les parcs publics, ces décisions sont souvent prises par l’administratif ou par les élus.
Evolution du métier
Il est plus facile de commenter le passé, que de prévoir l’avenir. Le métier de soigneur animalier est étroitement dépendant de l’évolution des parcs zoologiques. Ces derniers depuis une vingtaine d’année affichent et revendiquent des objectifs de conservation des espèces animales en voie de disparition, mais aussi de bien-être des animaux captifs. Le soigneurs animaliers étant un exécutant ce doit de mettre en action les orientations choisies. Il doit donc contribuer à améliorer les conditions de vie des animaux gardés en captivité dans les zoos et rendre possible la reproduction des spécimens dont l’espèce est en voie de disparition dans la nature.
Le soigneur animalier devra ainsi maîtriser l’enrichissement du milieu et l’intégrer efficacement à son emploi du temps. Il devra aussi mettre en place davantage d’actions d’entraînement médical, afin de limiter le stress chez les animaux captifs.
Toutefois, l’opinion publique se montre de plus en plus critique vis-à-vis des établissements qui gardent des animaux sauvages. La réglementation suit ce changement et devient de plus en plus contraignantes pour les parcs zoologiques. Les mouvements des animaux sont particulièrement contrôlés afin de prévenir tout risque de trafic. La détention de chaque espèce est conditionnée par l’obtention d’une licence pour l’établissement que l’on nomme autorisation préfectorale d’ouverture et pour son responsable, que l’on appelle certificat de capacité.
Il est possible qu’à l’avenir le nombre des parcs animaliers viennent à décroître. Dans ce cas, le nombre des postes de soigneur animalier en zoo suivrait cette tendance. Il faut donc penser à cette éventualité et pour ceux qui sont au début de leurs études, enrichir leur parcours scolaires de diplômes généralistes. Mieux vaut entrer dans une école de soigneur animalier après un BTSA, une licence ou un master, que sans rien ou avec un baccalauréat. En effet, il sera plus facile de se reconvertir et de choisir un autre métier si l’on ne trouve pas d’emploi de soigneur animalier.
Pour en savoir davantage sur le métier de soigneur animalier
Vous souhaitez devenir soigneur animalier ou bien vous êtes curieux d’en apprendre plus sur ce métier hors-norme ? Nous vous conseillons de visiter les sites suivants :